Choisir, planter et cultiver

L’hiver, comment protéger et enrichir mes plantes ?

L'arrivée du froid et des gelées font trembler les plantes fragiles. Quelles sont les plantes sensibles au froid de l'hiver ?


Comment entretenir mes plantes en hiver ?

L’hiver et le froid sont bien là et vous vous demandez comment protéger vos plantes ? Quelles sont les plantes concernées par le froid ? Qu’est-ce qu’une plante rustique ? Faut-il protéger les plantes en pot et les plantes en pleine terre de la même façon ?

Certaines plantes ne sont pas adaptées au froid et nécessitent une protection contre la chute des températures qui peut parfois être brutale. C’est à ce moment-là que vous intervenez pour protéger vos plantes. Votre mission : les isoler du froid et vous assurer qu’elles continuent malgré tout à respirer. 🙂

Dans cet article, nous vous donnons quelques clés, astuces et conseils selon votre région et vos climats, pour rester serein tout l’hiver.

proteger son jardin en hiver


Quelles sont les plantes concernées par le froid, les plantes fragiles ?

Les plantes sensibles au froid sont les plantes dites non rustiques. Qu’elles soient en pleine terre ou en pot, ces plantes sont plus sensibles aux climats continentaux. Il s’agit principalement des plantes à fleurs tropicales, des plantes méditerranéennes, des agrumes, des plantes exotiques mais aussi toutes les plantes gélives et certaines vivaces. Toutes ces plantes sont fragiles et très sensibles aux températures négatives. En effet, elles ne supporteront pas les gelées et les vents froids de certaines régions montagnardes ou rudes. Voici donc quelques règles à respecter pour protéger vos plantes en hiver mais avec précaution. Il ne s’agit pas à tout prix de mettre sous cloche des plantes durant tout l’hiver. N’hésitez pas à surveiller la météo et à prendre des dispositions seulement en cas de gelées rudes et persistantes.


Comment protéger mes plantes en pot ?

Les plantes en pot sont particulièrement sensibles. Voici une liste de petits gestes à adopter pour prendre soin de vos plantes et les préserver du froid de l’hiver.

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Sous un abri

  • Pour commencer, quand la météo annonce l’arrivée des premières gelées, vous pouvez déjà rentrer vos plantes non rustiques dans une véranda non chauffée ou un abri. Attention, il faut que la température de la pièce avoisinne les 10°, si la température est supérieure, il vaut mieux laisser vos plantes à l’extérieur. En effet, les laisser hiverner dans un environnement ou la différence de température est trop importante serait néfaste.

En extérieur

  • Regroupez-les dans un endroit ensoleillé et abrité du vent. Vous pouvez les rapprocher d’un mur. Cela leur évitera les courants d’air froid (le vent du nord ou d’est par exemple).
  • Puis, nous vous conseillons de surélever le pot, avec un porte plante à roulette ou simplement des petites cales en bois. De cette manière, votre pot ne sera pas en contact avec le sol froid et cela permettra également à l’eau de mieux s’évacuer. Pensez à enlever les coupelles sous les pots afin qu’il n’y ait pas d’eau stagnante aux pieds de vos plantes et arbustes.
  • Après, nous vous conseillons de protéger le contenant dans le but d’isoler le pot. Vous pouvez utiliser du carton, du papier journal, du papier à bulles ou encore mettre votre pot dans un bac en bois. En effet, protéger le pot revient à protéger les racines de votre plante.
  • Ensuite, paillez le pied de votre plante d’une bonne épaisseur (10/20cm), afin de protéger les racines du froid. Il existe plusieurs types de paillage : la paille, les feuilles mortes, les paillettes de lin, les fougères sèches, les copeaux de bois, etc. Retrouvez plus bas nos astuces de paillage avec des feuilles mortes.
  • Enfin, dans les cas extrêmes de rudes gelées et si la partie aérienne de votre plante est sensible, vous pouvez la protéger avec un voile d’hivernage. Choisissez un voile qui isolera du froid mais qui soit relativement aéré pour permettre à votre plante de respirer et pour ne pas l’étouffer. Attention, il est important d’hiverner des plantes saines. Nous vous recommandons de ne pas mettre en hivernage une plante qui a été malade, ou infestée d’insectes.

    Comment protéger mes plantes en pleine terre ?

    Il existe plusieurs façons de protéger une plante en pleine terre, en voici quelques exemples :

     

    • Le paillage : pour protéger les souches de vos plantes et arbustes en leur apportant une couche (idéalement) naturelle qui les préservera du froid. N’hésitez pas à pailler sur une épaisseur de 10 à 20 cms afin de bien maintenir les racines au « chaud ».
    • Le buttage : il est principalement utilisé pour les rosiers. Il s’agit de ramener une butte de terre au pied de la plante.
    • L’abri sous cloche ou sous tunnel est surtout utilisé au potager pour protéger les légumes.
    • Le voile d’hivernage est utile en cas d’hiver très rude, pour protéger les parties aériennes des plantes fragiles tout en les laissant respirer.

    proteger son jardin en hiver (3)©Corentin Pfeiffer

Que faire de toutes ces feuilles mortes ?

 Chaque automne c’est la même rengaine. Que faire de toutes ces feuilles qui viennent recouvrir votre belle pelouse bien verte, vos allées et vos massifs ? Elles sont source de désordre visuel dans un jardin bien tenu. De plus, les feuilles mortes rendent vos allées glissantes ou peuvent étouffer les petites plantes dans les massifs. C’est à que nous vous proposons 2 solutions au choix. Vous pouvez passer la tondeuse pour tout ramasser ou remonter vos manches, sortir les  outils et au boulot !
 
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Le saviez-vous ? 

Vous pouvez faire du bien à votre jardin et à votre porte-monnaie !


Comment ramasser les feuilles mortes ?

 

Nous vous proposons deux solutions pour de multiples utilisations !

Les feuilles mortes en décomposition s’avèrent être un excellent apport organique pour vos massifs et votre compost. Dans les massifs, elles limitent la pousse des mauvaises herbes, favorisent la faune sauvage, nourrissent votre terre et protègent les végétaux des variations de températures en hiver comme en été.

 

1. Vous avez choisi de ramasser vos feuilles mortes avec votre tondeuse ?

C’est surement la solution de rapidité mais sachez que le passage de la tondeuse a aussi beaucoup d’avantages ! Tout d’abord, réglez la tontdeuse en position haute pour éviter le bourrage. La tonte va créer un mélange de feuilles mortes et de gazon. Le fait de broyer favorise une décomposition plus rapide. En effet, ce doux mélange est à la fois excellent pour votre compost mais aussi pour vos massifs et parterres de plantes. Cette technique du broyage est d’autant plus pertinente pour certaines catégories de feuilles. Par exemple les Platanes, Châtaigniers, Photinia… sont des arbres et arbustes à feuilles coriaces. Leurs feuilles sont plus épaisses et donc plus longues à la décomposition. Il est donc conseillé de les broyer avec une tondeuse, ou un broyeur de végétaux pour accélérer cette décomposition. Les feuilles les plus coriaces peuvent mettre jusqu’à 3 ans à se décomposer, les broyer vous fait donc gagner 2 ans !

2. Vous avez choisi de remonter vos manches et de faire un peu plus d’exercice ? Votre beau râteau est votre meilleur allié ?

Saviez-vous qu’1h de course à pied équivaut à 1h30 de jardinage ! C’est parti pour votre séance sportive ! Le ramassage manuel de feuilles mortes est idéal pour les feuillages fins comme les Érables du japon, les Cotinus, les Bouleaux… Ces dernières se décomposent rapidement et peuvent être étalés directement sur vos massifs, au pied de vos arbustes, fougères et vivaces.

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Quelle épaisseur de paillage dois-je mettre ?

Couvrez vos massifs sur une épaisseur de 10 à 20 cm minimum. Cela peut paraître beaucoup au départ. Mais vous constaterez très vite (au bout de quelques semaines) que la nature fait bien son travail. D’abord les pluies viendront tasser cet épais matelas? Ensuite, les vers de terres et autre animaux de la vie microbienne se nourriront de cette masse organique. Petite astuce pour éviter que tout votre travail parte à volons, privilégiez de ramasser vos feuilles mortes lorsqu’elles sont humides. Ainsi, les feuilles s’aggloméreront plus facilement les unes aux autres. Et donc, en cas de vents violents, vous diminuerez le risque qu’elles s’envolent toutes. Ils annoncent du vent mais pas de pluie ? N’hésitez pas à arroser après avoir déposé votre paillage.


Quels sont les 5 avantages du paillage ?

 

 

1 – Un excellent apport organique : en effet, lorsqu’elles se décomposent, les feuilles mortes nourrissent votre sol et lui apportent des nutriments. 

2 – Un abris pour la microfaune : les feuilles mortes en décomposition abritent  la microfaune comme les vers de terre qui vont accélérer leur décomposition tout en aérant votre sol. 

3 – Lutte contre les mauvaises herbes : aussi, elles permettront de limiter la pousse des mauvaises herbes. Bye bye les heures à quatre pattes dans le jardin !

 4 – Une très bonne protection contre le froid : rien de tel qu’un bon tapis de feuilles mortes pour jouer le rôle de couverture sur vos massifs ? Il  permet de limiter les variations de températures en hiver et protège du gel. Pour les plantes de terre de bruyère qui ont un système racinaire fin et superficiel, le paillage est un incontournable. 

5- Une très bonne protection contre la chaleur :  le froid est une des préoccupations majeures au jardin mais le soleil et les fortes chaleurs ne sont pas à négliger. Un matelas de feuilles diminue fortement les effets de la chaleur et du soleil direct sur votre sol. Il protège donc également des fortes chaleurs. Ainsi, vous serez moins esclave de l’arrosage dès les premières chaleurs de l’été. Laissez la nature faire son travail !

Vous voulez faire des économies, favorisez le paillage de feuilles mortes, une protection naturelle que la nature nous offre.

Profitez-en !


Fabriquer du terreau avec des feuilles mortes c’est possible ?

 Finalement, voilà que tous vos massifs sont couverts de feuilles mortes et il vous reste encore des feuilles ? Sachez que vous pouvez les utiliser pour fabriquer votre propre terreau !
 
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Fabriquer son terreau bio

Pour commencer, la méthode la plus simple est de passer votre tondeuse sur un gazon encore humide et en position haute. Ainsi, vous allez ramasser un mélange de feuilles mortes humides et de gazon. Ici, l’apport de gazon va alors jouer le rôle d’accélérateur pour la décomposition des feuilles. Ensuite, pour entreposer votre terreau pendant sa décomposition, choisissez un endroit ombragé avec, de préférence, une humidité ambiante. Son stockage peut se faire dans un composteur du commerce ou dans une poubelle à condition de créer des aérations. Si vous aimez bricoler, du grillage à poules et 4 poteaux suffisent pour créer votre silo à terreau ! Pour fabriquer un bon terreau bio, alternez des couches de 30 cm de feuilles mortes broyées avec 20 cm de terre de jardin ou de compost des années précédentes. Puis, répétez cette opération jusqu’à épuisement de vos feuilles.

Sachez qu’un terreau de feuilles met environ 18 à 24 mois à se décomposer. Pendant ces 2 années, il vous faudra lui conserver une humidité permanente et le mélanger tous les 6 mois environ. Astuces : Pour avoir un terreau bien aéré, vous pouvez aussi ajouter des déchets de taille de vos arbustes en mélange avec les feuilles mortes et les déchets de tonte.

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Fabriquer du terreau avec son compost

Vous avez un composteur dans lequel vous mettez vos déchets verts ? Saviez-vous qu’avec ce compost vous pouvez faire votre propre terreau et faire du bien à votre jardin ? Pour faire du terreau à partir de la décomposition de vos déchets verts, il vous suffit de conserver un tas de feuilles mortes près de votre composteur. Ainsi, régulièrement, lorsque vous ajoutez vos déchets alimentaires sur le tas de compost, ajoutez des couches de feuilles mortes (broyées ou non) et tous les 3 mois, mélangez votre composteur. Au bout d’une année, vous pourrez commencer à utiliser votre terreau !

Astuces : Pour pouvoir utiliser votre terreau tout en continuant à stocker vos déchets verts, l’idéal est d’avoir 2 composteurs et d’alterner ainsi leur utilisation selon leur stade de décomposition. Sachez aussi que les déchets de tonte peuvent activer la décomposition mais l’apport doit être raisonné (inférieur à la quantité de feuilles).

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